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NOUVELLES PÉDAGOGIES NOUVEAUX OUTILS

Bien que l’enseignement des mathématiques soit vivement remis en question aujourd’hui, des nouvelles pédagogies et méthodes d’apprentissage ont progressivement vu le jour dans les établissements scolaires et tendent à proposer de nouvelles manières d’apprendre. Elles reposent généralement sur des observations et des études menées auprès des élèves pour comprendre leurs mécanismes d’apprentissage et leur proposer par la suite des méthodes et outils plus adaptés. Historiquement, les pédagogies nouvelles s’opposent directement aux pédagogies dites traditionnelles, qui se concentrent sur un apprentissage par l’écoute du professeur et des entraînements par exercices.
À l’inverse, les pédagogies nouvelles se veulent plus libératrices, en permettant à l’élève de mener ses propres démarches de recherches et de communiquer directement avec ses camarades. Le professeur ne joue plus le rôle de modèle mais celui de facilitateur dans la construction du savoir des enfants, mais aussi de leur vie sociale.

 

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À la fin du XIXème siècle, la pédagogie Montessori nait des observations et des découvertes de Maria Montessori, une médecin et pédagogue italienne à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle. Elle se définit en plusieurs points essentiels : sa mission première est d’aider l’enfant à se construire pleinement et de manière autonome. Il est l’acteur de sa propre vie, responsable de ses propres gestes. Les outils sont donc constamment pensés dans cette logique d’autonomie. Après avoir observé pendant un certain temps des enfants issus de milieux culturels variés, Maria Montessori s’est rendu compte que tous les enfants sont pourvus de capacités universelles et que lorsqu’ils évoluent dans un environnement spécialement adapté, ils sont davantage concentrés et présentent un meilleur contrôle d’eux-mêmes. En outre, l’individu agit par lui-même pour apprendre, parce qu’il est motivé par une curiosité naturelle et l’amour de la connaissance. Il est donc important de cultiver cette envie d’apprendre chez les enfants. Maria Montessori a donc initié la création d’activités destinées à les aider dans leur développement, reposant sur un matériel et une mise en situation précise, reposant notamment sur l'auto-correction et la manipulation.
 

Dans une autre logique d’apprentissage, une méthode a été développée par une équipe de professeurs en mathématiques à Singapour, enseignant la matière à travers différentes étapes d’apprentissage. Les élèves partent d’une approche concrète en passant par la manipulation et la schématisation puis vont progressivement apprendre à représenter de manière abstraite ce qu’ils auront appris, et le verbaliser. Ces étapes permettent d’amener de manière efficace les différentes notions à étudier. Bien que cette démarche prenne du temps, elle permet à l’élève d’assimiler correctement les notions apprises, de les maîtriser et donc d’aller plus vite par la suite dans son apprentissage. La méthode repose sur un matériel simple composé de jetons, de cubes et de petits matériels, étant donné que la phase de manipulation bien que nécessaire ne doit pas prendre trop de temps dans l’apprentissage. À la manière de la pédagogie Montessori, le professeur doit laisser ses élèves se débrouiller seuls, après avoir montré plusieurs exemples pour que les enfants assimilent bien le système et puissent le faire à leur tour.

 

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Faire de l’Histoire en mathématiques, cela parait invraisemblable. Et pourtant, c’est sur cette nouvelle voie que se sont lancés plusieurs professionnels, pédagogues, professeurs ou encore chercheurs. A travers leur histoire, les mathématiques prennent une toute autre dimension, plus humaine et ancrée dans les réalités. En cherchant à enseigner leur apparition au cours de l’histoire de l’humanité, l’idée est de montrer qu’elles ont été un véritable outil dans des domaines très variés, de l’architecture à la comptabilité en passant par l’art. L’histoire permet de redéfinir les contextes d’utilisation des différentes notions que les élèves abordent en classes, d’en découvrir les origines, de s’imprégner dans leur développement et de créer un imaginaire lié aux mathématiques. En utilisant l’histoire des mathématiques comme nouvel outil pédagogique, Stéphane Favre Bulle, un professeur de mathématiques est parvenu à mêler son attrait pour le dessin et la matière en créant des bandes dessinées pour ses élèves. «Un grain de sable dans un cours de maths» fait partie de ses ouvrages, et retrace l’histoire de Sybille, une élève de 4ème éprouvant des difficultés en maths et de son professeur. Sybille rencontre alors un génie, qui lui explique avec des exemples concrets les notions qui lui posent problème. Par exemple, les nombres relatifs apparus avec la comptabilité indienne, afin de déterminer les bénéfices et les pertes. Si Stéphane Favre Bulle a engagé ce travail, c’est surtout pour l’utiliser comme support d’apprentissage dans ses propres cours, afin de permettre à ses élèves d’utiliser des supports plus visuels, et de comprendre l’intérêt des mathématiques dans leur environnement quotidien mais aussi au travers de l’histoire de l’humanité.

 

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